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Au-delà de cette crise sanitaire qui a déjà fait malheureusement des dizaines de milliers de victimes en France et dans le monde, chacun s’accorde à dire qu’il y aura un avant et un après et que cela impactera le fonctionnement de nos sociétés et de nos entreprises.

Dans une grande entreprise comme La Poste, notre organisation syndicale se propose de réfléchir à ce que doit être « l’après » et notamment le rapport à « l’autre dans l’entreprise » dans des domaines comme : le dialogue social, la qualité de vie au travail ou encore la responsabilité sociale de l’entreprise et le développement durable. Ces trois items sont différents, mais complémentaires dans leurs finalités.

Le dialogue social : pour la CFTC La Poste, celui-ci doit être considéré comme un investissement et non comme une charge. Plus les accords négociés seront en phase avec les attentes des postiers, plus ceux-ci seront à même de donner le meilleur d’eux même. Ainsi par exemple, il nous semble important de réfléchir à de nouveaux processus concernant la conduite du changement pour que les collaborateurs soient partis prenants de ce changement et qu’ils ne le subissent plus.

La qualité de vie au travail : celle-ci est évidemment déterminante dans une maison comme la nôtre, mais ce n’est pas une matière inerte, elle doit s’adapter aux évolutions de l’entreprise et de la société. Cette crise sanitaire a démontré l’importance des problématiques de transports : il faudra certainement réfléchir à de nouvelles règles RH (sur la base du volontariat) au sujet du rapprochement domicile / travail. Le télétravail a été aussi largement plébiscité lors de cette crise, une réflexion doit donc s’ouvrir afin d’en revoir les modalités. La famille, valeur chère à la CFTC, doit faire l’objet de toutes les attentions, ce qui s’y vit dépend étroitement de la qualité de vie au travail, l’un conditionnant l’autre.

Responsabilité sociale de l’entreprise et développement durable : alors que l’on annonce des pertes financières importantes au niveau du courrier, la CFTC La Poste tient à rappeler qu’évidemment la préservation des équilibres économiques est importante pour la vie de l’entreprise, mais aussi que l’économie est au service des hommes et non l’inverse.

Ce paradigme met en évidence la responsabilité sociale de l’entreprise dans le maintien de nos emplois. Nos missions de service public ont été au centre des débats au cours des dernières semaines ; la CFTC La Poste rappelle son attachement à celles-ci en tant qu’instrument de la cohésion nationale. Notre organisation syndicale souhaite le cas échéant l’élargissement de ces missions à des services en rapport avec la silver économie. Le développement durable doit permettre la préservation de la vie sur cette terre, notre maison commune. La prise de conscience plus que tardive des gouvernements est à regretter. La Poste a plutôt une attitude positive dans ce domaine, la récente certification ISO 50001 par l’AFNOR en matière de gestion de l’énergie va dans ce sens. Néanmoins il nous semble qu’à La Poste comme ailleurs il faut faire plus et encore. Notre avenir commun en dépend !

Les exemples ci-dessus ne sont pas exhaustifs, mais sont là pour illustrer une direction dans laquelle nous souhaitons nous diriger.

C’est pourquoi la CFTC La Poste appelle de ses vœux la mise en place par La Poste, à la rentrée, « d’Assises de la gouvernance sociale » afin de fixer un cap avec les organisations syndicales représentatives en priorisant les actions à mener. L’objectif étant de redéfinir le modèle social qui doit être le nôtre pour faire en sorte que « l’après » ne soit pas « l’avant »

Christian Billet,

Président de la CFTC La Poste