La Fédération CFTC Média+ a adressé, le 17 juillet, une lettre à Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, pour l’alerter sur les conséquences sociales graves que pourraient entraîner la vente et la restructuration de SFR, actuellement sous procédure de sauvegarde accélérée.
Les salariés vivent une forte incertitude face à la restructuration de la dette, à l’éventuelle entrée des créanciers au capital et aux scénarios de cession globale ou par activité évoqués dans la presse.
Des risques majeurs pour l’emploi
La CFTC Media+ redoute :
• Des suppressions massives de postes,
• L’éclatement des collectifs de travail,
• Une précarisation accrue, y compris chez les sous-traitants,
• Une dégradation du climat social et de la santé mentale.
Des demandes précises à l’État
La Fédération appelle le gouvernement à :
• Surveiller activement la procédure et les cessions,
• Exiger des garanties sociales dans toute reprise,
• Intervenir auprès des repreneurs pour préserver emplois et sites,
• Écarter toute logique spéculative.
Elle demande aussi la nomination d’un représentant de l’État, une clause de maintien de l’emploi, et une consultation systématique des représentants du personnel. Une réunion tripartite urgente avec le Gouvernement, Altice et les syndicats est souhaitée.
Un enjeu stratégique pour la souveraineté numérique
SFR, opérateur d’importance vitale, ne peut être traité sous un angle purement financier. Son avenir concerne la souveraineté numérique de la France, la stabilité de milliers d’emplois et la cohésion du secteur.
Une alerte élargie à l’ensemble de la branche Télécom
La CFTC élargit son alerte à tout le secteur, dénonçant :
• Une guerre des prix destructrice et un dumping social,
• Des délocalisations croissantes hors d’Europe,
• Des transitions technologiques exigeant un accompagnement renforcé
• La CFTC vigilante et engagée
Présente sur le terrain, la CFTC Média+ affirme sa capacité à évaluer la solidité des engagements sociaux des repreneurs et réclame le retour
temporaire de la Direction générale du Travail pour encadrer cette transformation.
« Le cas SFR n’est pas un simple dossier financier, mais un enjeu industriel, social et démocratique majeur », souligne Anne Chatain, présidente fédérale.









