En plus du projet de déménagement de la plateforme STP (Société de Traitement de Presse) du Bourget vers un nouveau site à Marly-la-Ville, des mutations à Chelles et Chilly-Mazarin sont prévues. Nous avons recueilli le témoignage de Laurent Martin, un salarié directement concerné par cette décision, qui confie ses inquiétudes et ses attentes.
On parle d’un nouveau site à 40 minutes. Que sais-tu aujourd’hui sur ce projet ?
Aujourd’hui, très peu d’informations nous ont été communiquées. Nous savons simplement que la future plateforme sera située à Marly-la-Ville, qu’elle accueillera environ 60 personnes, donc beaucoup moins que le site actuel. Cela implique des mutations vers Chelles (environ 140 salariés) et, dans une moindre mesure, vers Chilly-Mazarin (6 personnes). Le principal motif évoqué pour ce déménagement est la hausse du loyer au Bourget.
Quelle a été la première réaction des salariés ?
De l’inquiétude et de l’incompréhension, surtout par rapport aux conditions de transport.
Ton poste est-il concerné ? Comment est l’état d’esprit général ?
Oui, je suis concerné. L’état d’esprit est marqué par le stress et l’incertitude. Beaucoup de questions restent sans réponse.
Comment les salariés seront-ils répartis ?
Pour l’instant, rien n’est clair. Il n’y a pas de sérénité autour de ce projet, tout est encore assez flou.
Qu’est-ce que cela change au quotidien pour un salarié affecté à Chelles ou ailleurs ?
Cela signifie des trajets plus longs, davantage de fatigue, et un impact direct sur la vie personnelle et familiale.
Existe-t-il un risque de dégradation des conditions de travail ?
Oui, clairement. La direction semble sous-estimer les difficultés de transport, en particulier pour ceux qui n’ont pas de véhicule.
Comment perçois-tu les relations actuelles entre la direction et les salariés ?
Les relations me paraissent tendues. La communication est trop limitée et manque de transparence.
Qu’attends-tu des négociations en cours ?
Des compensations concrètes, une prise en charge des frais et une meilleure organisation des mutations.
La direction affirme qu’aucun emploi ne sera supprimé. Partages-tu cette assurance ?
Pas vraiment. Même si officiellement aucun poste ne disparaît, certains collègues risquent de quitter l’entreprise, car les contraintes seront trop lourdes à supporter.
Quels sont tes espoirs et inquiétudes pour l’avenir ?
L’espoir, c’est de pouvoir garder nos emplois.
L’inquiétude, c’est que les conditions deviennent intenables et que des départs contraints surviennent.
Quel message souhaites-tu adresser via la CFTC ?
Ne pas signer d’accord à la hâte, sans consultation des élus et sans une analyse complète des conséquences.
La CFTC doit accompagner au maximum les collaborateurs pour qu’ils ne subissent aucune pression dans le choix de leur mutation.
Nous demandons à la direction de prendre en compte l’impact humain de ce projet, avec plus de respect, plus de clarté et un suivi attentif salarié par salarié.









