LES DÉFIS À RELEVER DE L’ÉDITION FRANÇAISE

09 novembre 2025 Edition

Le retour du Festival du Livre au Grand Palais, lieu où il est né, est une fête pour le secteur mais aussi l’occasion de s’arrêter sur les nouveaux défis auxquels il est confronté. Le Lien revient sur l’article publié le 10 avril 2025 dans Challenges, « Les nouvelles frictions de l’édition française », publié à l’occasion du Festival du Livre.

Les défis auxquels sont confrontés les libraires, éditeurs, auteurs ou encore institutions varient selon le point de vue de chacun de
ces secteurs. Ainsi, les libraires, dont la rentabilité reste très faible (entre 0,5 et 3 % dans le meilleur des cas), redoutent chaque évolution du marché. Certains se tournent vers le marché de l’occasion évoqué par Challenges, d’autres s’en inquiètent.

Les éditeurs, eux, regrettent que ni eux ni les auteurs ne bénéficient de droits sur ce marché secondaire. Ils réclament une loi, rappelant que la règle du prix unique a longtemps protégé toute la filière et que les difficultés actuelles ne viennent pas de là.

Le livre d’occasion n’est pas, en soi, une menace pour l’économie du livre. Mais il s’ajoute à une série de pressions déjà fortes : concurrence
d’Amazon, essor de l’autoédition, montée de l’IA et du numérique, recul des soutiens publics (comme le Passe Culture ou les aides aux bibliothèques), sans oublier la baisse du temps consacré à la lecture, en particulier chez les jeunes, happés par l’omniprésence des images.

Le livre d’occasion n’est pas, en soi, une menace pour l’économie du livre. Mais il s’ajoute à une série de pressions déjà fortes : concurrence
d’Amazon, essor de l’autoédition, montée de l’IA et du numérique, recul des soutiens publics (comme le Passe Culture ou les aides aux bibliothèques), sans oublier la baisse du temps consacré à la lecture, en particulier chez les jeunes, happés par l’omniprésence des images.

Malgré tout, le secteur a prouvé sa résilience, déjà face à l’essor des médias audiovisuels. Mais une autre interrogation demeure : celle du contenu même des livres publiés. Au-delà du volume de parutions ou du chiffre d’affaires, gonflé artificiellement par l’inflation, la qualité semble décliner nettement. Or, ce n’est pas l’intérêt de quelques milliardaires pour ce secteur qui inversera la tendance.

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