VERIZON FRANCE – Négociations Annuelles Obligatoires: vous avez dit « négociation » ?

VERIZON FRANCE – Négociations Annuelles Obligatoires: vous avez dit « négociation » ?

Comme la loi l’oblige, la Direction et les Organisations Syndicales de Verizon France se sont réunies pour les négociations annuelles obligatoires (NAO) portant sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée.
La Direction a souhaité mener ces NAO au pas de charge, et ainsi s’assurer de ne laisser aucune place réelle à la négociation. Elle a, de plus, soumis les Organisation Syndicales (OS) à un ultimatum dans le but de les forcer à signer dans l’urgence un protocole d’accord reflétant ses seuls desiderata.

En voici un résumé :
Nos revendications syndicales
Dans un esprit de dialogue sincère et loyal, les organisations syndicales ont souhaité engager les négociations sur les sujets au cœur des préoccupations des salariés de Verizon France : les augmentations de salaires, une indemnisation plus juste du télétravail devenu le quotidien de la plupart d’entre nous, l’augmentation du plafond de jours du CET, l’attribution d’un forfait mobilité « verte » (la liste complète est disponible sur https://drive.google.com/drive/folders/1rHtTlIjJrWpN_dnu8YmU1KBWGGOe4HiL )….

La Direction a répondu par la négative à l’ensemble de ces revendications et centré la discussion uniquement sur les augmentations de salaires et l’égalité de rémunérations Homme/Femme.


Une « proposition » d’augmentation annuelle biaisée
Dès le début de la réunion d’ouverture des NAO, et avant même que les OS n’aient pu exprimer leur revendications, la Direction nous annonçait 3.5% d’augmentation moyenne pour les salariés de Verizon France, et nous demandait d’ores et déjà si nous étions prêts à signer un protocole d’accord sur cette seule base… curieuse approche de la négociation.


Les OS ont demandé une augmentation des salaires de 5% pour 2022, légitime car reflétant les brillants résultats obtenus en 2021 par les salariés de Verizon France, et aussi pour répondre à l’inflation croissante anticipée en 2022.


Les OS ont donc signifié leur désaccord sur la proposition de la Direction, qui a concédé 0.5% additionnels à la condition expresse que le protocole d’accord soit signé dans les plus brefs délais et sans autre discussion.
A fins de comparaison, les autres pays d’Europe se sont également vus proposer une augmentation moyenne des salaires de 4%. Pire, un autre pays européen bien moins performant que la France, s’est vu accorder une augmentation moyenne supérieure à 4% !


Un protocole d’accord déloyal
Le protocole d’accord, qui devrait être la résultante d’une négociation fructueuse entre les parties, a été complètement dévoyé. La direction a refusé d’en discuter le contenu et a mis en place un chantage malsain afin de contraindre les organisations à accepter un document rédigé unilatéralement par la direction dans un délai très court. Ce document indiquait ainsi que les OS acceptaient de revoir l’accord sur le temps de travail en cours d’année, sujet qui n’a même pas été abordé durant les négociations !
L’accord mentionnait aussi la mise en place des PEE et PERCO comme une des résultantes des NAO alors que ces dispositifs sont en place depuis le 1er Janvier !


La proposition d’accord mentionnait aussi la prime « Stock together » comme ayant fait partie
des NAO : là encore c’est faux !

La négociation est censée se dérouler dans un esprit loyal et sincère