LE COMBAT DE LA CFTC

LE COMBAT DE LA CFTC

POUR PROTÉGER LES SALARIÉS ALTRAN, DÉSORMAIS INTÉGRÉS À CAPGEMINI

En mars dernier, pour la première fois la CFTC Capgemini n’a pas signé l’accord d’adaptation pour les salariés d’Altran intégrés à Capgemini. Notre syndicat a en effet estimé que les différentes intégrations de structures Altran n’ont pas respecté le modèle social de Capgemini. Il pointe tout particulièrement l’accord sur les 35 heures et d’autres points qui pourraient prêter à contentieux.

En effet, après chaque rachat de société par Capgemini (Itelios, Safran Engineering Services, Euriware ou plus loin Transiciel…), l’intégration de celle-ci passe par la mise en place d’un accord d’adaptation pour une harmonisation des statuts. Cet accord couvre notamment les dispositions sur le temps de travail, les frais professionnels, la prime de vacances, etc.

Lorsque les activités d’IT et de FPS de la société AltranTechnologie ont été transférées à la société Capgemini Technology Services et que l’activité Frog de la société Altran Lab le fut à Capgemini Consulting, cela concernait pas moins de 2 848 personnes. L’accord d’adaptation qui en découlait a été signé par tous les syndicats représentatifs d’Altran et de Capgemini – sauf la CFTC, qui a jugé que trop de points étaient en défaveur des salariés. Néanmoins, la CFTC a tenu à participer à ces négociations pour obtenir des dispositions favorables pour les salariés d’Altran transférés, comme pour chaque absorption.

Retour sur le rachat d’Altran par Capgemini

Pour rappel, en 2019, Capgemini, leader mondial du conseil, des services informatiques et de la transformation digitale, a racheté Altran, le géant français de l’ingénierie. Les deux réunis forment désormais le leader mondial de la transformation digitale des entreprises industrielles et de technologie et comptent plus de 300 000 collaborateurs. L’an dernier, le groupe Capgemini a enregistré des résultats supérieurs à ses objectifs, un bénéfice net 2021 à 1,16 milliard d’euros, en hausse de 21% et un chiffre d’affaires de 18 milliards d’euros malgré le confinement, en progression de 14,6%.

Pour Aiman Ezzat le PDG du Groupe Cap Gemini, ces chiffres très favorables s’expliquent notamment par « l’accélération de la transformation digitale (numérique) des grandes entreprises » avec une croissance importante sur les marchés du « cloud » et de la donnée. De plus, le rachat d’Altran est également un succès, malgré le trou d’air enregistré pendant les confinements par ce secteur fortement tributaire de l’aéronautique et de l’automobile

Pour ceux qui veulent en savoir plus, des informations plus précises sont accessibles sur le site du Sicsti.fr ■