LES POSTES, UN SECTEUR TRÈS CONTRASTÉ

LES POSTES, UN SECTEUR TRÈS CONTRASTÉ

Nos secteurs pendant la crise sanitaire

Ce secteur recoupe des réalités diverses, avec des métiers différents, des salariés avec des statuts divers (CDI, intérimaires, fonctionnaires, prestataires…), et des situations pendant le confinement aussi variées que les activités !

Dans certaines entreprises, les prévisions de travail se faisaient au jour le jour, avec du chômage partiel de temps en temps, pour d’autres, des règles générales ont été fixées dès le départ.

La Poste maison mère

Avec 2 services jugés essentiels à la nation, la distribution du courrier et l’accès aux bureaux de poste, principalement pour le paiement des prestations sociales, La Poste a subi des injonctions paradoxales, y compris du gouvernement : d’un côté, protéger les salariés et de l’autre, assurer les missions de service public. Difficile équilibre, avec plus de 220 000 collaborateurs !

Aussi, il y a eu une classification dans les personnels à équiper prioritairement : les salariés au contact du public (en bureaux de poste par exemple) tout d’abord, puis ceux qui devaient travailler au contact avec d’autres salariés (les centres financiers), ou au contact d’objets (les centres de tri). La Poste avait des masques en réserve mais a eu des soucis pour en organiser la distribution. Difficile de faire appliquer les gestes barrières sans gants, ni gel ou masque… 

La Fédération a sollicité son conseil juridique pour savoir dans quelles conditions pourrait s’appliquer le droit de retrait, et a préféré ne pas le préconiser, les salariés pouvant se retrouver au final en situation irrégulière.

Les nouveaux télétravailleurs ont été impactés par le manque de préparation, n’ayant pas forcément les outils, ni les consignes sur comment télétravailler. 

A la Poste, 10 000 personnes ont été en arrêt maladie ( garde d’enfant, personnes vulnérables, ou vivant avec des personnes vulnérables), mais la mesure s’est arrêtée au 1er mai. Pour les fonctionnaires, la dispense d’activité a été maintenue, mais pour les salariés, un accord de chômage partiel a été mis en place, avec maintien du salaire jusqu’au 30 juin 2020

Les filiales et les autres entreprises

Dans les entreprises dont les salariés peuvent travailler à distance, comme les services support, les métiers de la banque…, certaines n’avaient pas d’accord de télétravail et ont dû s’adapter très vite, d’autres ont dû étendre l’accord de télétravail prévu pour le siège à l’ensemble des collaborateurs, comme BPE.

D’autres entreprises, déjà fragilisées avant, ont dû recourir au chômage partiel suite à l’arrêt brutal de l’activité. C’est le cas d’Adrexo et Mediapost qui, dès le 17 mars, ont eu recours au chômage partiel sans impact sur les revenus des salariés déjà payés au SMIC. Quant à leur activité de distribution, elle a repris avant même la fin du confinement.

Les entreprises de la livraison de colis et de la logistique n’ont vraiment pas connu de baisse d’activité (les achats de e-commerce ont repris très rapidement) et n’ont pas quasiment pas eu recours au chômage partiel (1 jour pour STP et pour une partie des salariés chez Neolog).

Les entreprises du numérique (Docapost) ont à la fois eu recours au télétravail et au chômage partiel, sans perte de salaire jusqu’à fin mai.

Certaines entreprises ont décidé d’octroyer des primes d’assiduité, comme chez Chronopost ou DPD. Pour la Poste, maison mère et les autres filiales, pas de prime, Neolog a même reporté le versement de l’acompte de la prime d’intéressement pour l’année 2019 !

Le dialogue social a été efficient, avec de nombreuses réunions tenues en visio-conférence : du 17 mars au 22 avril, La Poste a tenu 454 réunions de CHSCT ! Seules 2 réunions ont fait état de la situation des filiales mais des réunions des Comités de Groupe Geopost, Docapost, et Viapost se sont tenues à notre demande. 

Chez Adrexo, le processus électoral a été arrêté , le 2e tour des élections s’est tenu, mais pas son dépouillement.

Depuis le début de la crise, nous avons beaucoup communiqué à nos syndicats et délégués syndicaux également abreuvés d’informations par les RH, dont certaines contradictoires, comme à la Poste, avec des mesures prises localement et d’autres nationalement. Nous avons fait de nombreuses réunions par téléphone et visio-conférence, peut-être plus que d’habitude encore et continuons la préparation des élections du Conseil d’Administration du Groupe La Poste.