7 avril 20237 avril 2023Fédération, Syndicats Soutenues par des millions de travailleuses et travailleurs mobilisés depuis bientôt 3 mois dans toutela France pour le retrait de la réforme des retraites, nos 8 organisations syndicales ont été reçues cejour par la Première ministre. A cette occasion, nous lui avons une fois de plus redit combien sa réforme est aussi injuste que brutale !Injuste parce qu’elle aggrave les inégalités déjà présentes dans le système actuel. Brutale parcequ’aucune urgence, pas même comptable, ne justifiait d’aller ainsi au pas de course et d’escamoter laconsultation des partenaires sociaux. A aucun moment, nos propositions alternatives de financementn’ont été prises au sérieux. Quant au processus parlementaire, on sait à quel vice démocratique aconduit le refus de le mener à son terme. A la crise sociale, s’ajoute aujourd’hui la crise démocratique ! Nos concitoyens qui ont très largementet très pacifiquement exprimé leur opposition à cette réforme ne comprendraient pas que leurmobilisation et, à travers elle, leur parole soit ignorée. Nous avons donc redit à la Première ministrequ’il ne saurait y avoir d’autres issues démocratiques que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte. Une décision grave. Cetteréforme est refusée par la quasi-totalité de la population. Il faut la retirer. Nous refusons de tourner lapage et d’ouvrir, comme le propose le gouvernement, d’autres séquences de concertation sur desdossiers aussi divers que le plein emploi ou le partage des richesses. Chacune de nos organisations, sur chacun des dossiers suggérés, pourra formuler le moment venu despropositions de nature à améliorer l’existence de nos concitoyens. Mais le moment n’est pas venu !La vie des travailleuses et travailleurs que nous représentons et que nous défendons n’est pasréductible à un enchaînement de séquences. Le report à 64 ans de l’âge légal de départ en retraiteaura sur la vie de nos concitoyens, sur leur santé, sur leurs projets des conséquences très concrètes.C’est pourquoi nous ne retournerons pas à la table des concertations comme si de rien n’était etappelons une fois encore au retrait pur et simple du texte. Nous en appelons à la sagesse du conseil constitutionnel qui doit entendre la juste colère destravailleuses et travailleurs. Enfin, nous appelons ces derniers à se joindre massivement aux nombreuxcortèges qui défileront demain à Paris et dans toute la France pour dire une onzième fois NON à cetteréforme injuste et brutale !