EDITION, LIBRAIRIES ET PAPETERIE, DES SITUATIONS DIVERSES

EDITION, LIBRAIRIES ET PAPETERIE, DES SITUATIONS DIVERSES

Nos secteurs pendant la crise sanitaire

Librairie : un des secteurs le plus durement touché par les mesures de confinement.

Pour les libraires, l’obligation de fermeture des boutiques a porté un coup très dur à l’activité, et la période a été très difficile à gérer financièrement. Les salariés ont été mis en chômage partiel. Les patrons ont parfois pu sauver leur boutique en obtenant une subvention de l’ADELC (Association pour le Développement de la Librairie de Création) et en renégociant leurs prêts. Ceux qui pouvaient le faire ont mis en place un « drive » pour les commandes de livres des clients, avec leur stock déjà existant, ce qui leur a permis de faire environ 25% de leur chiffre habituel. Fin avril, au niveau national, les ventes de livres se situaient à un tiers seulement de leur niveau de 2019. Les aides vont peut-être aider les entreprises à résister, mais le contour n’est pas encore défini. 

Malgré la réouverture des boutiques dès le 11 mai, seules les librairies les plus solides et celles qui ont su réinventer le contact avec leurs clients vont se relever : les faillites vont certainement se multiplier. Pour les salariés, la crise sanitaire a été un véritable traumatisme et ils craignent pour leur emploi.

Papeterie : des boutiques au ralenti

Les magasins de bureautique et de papeterie n’étaient pas concernés par la fermeture obligatoire des magasins non alimentaires, ayant obtenu une dérogation (décret du 15 mars) pour les commerces spécialisés dans les fournitures de bureau. Et malgré les achats des particuliers de cahiers, feuilles, stylos, cartouches d’encre, 50% des magasins ont fermé. Aussi, dès le début du confinement, nous avons négocié et signé un accord de branche, pour la mise en place de mesures de chômage partiel.

La branche a rapidement mis en œuvre un guide avec différents dispositifs pour garantir la sécurité de ses salariés tout en continuant à servir ses clients, notamment les professionnels. Globalement, le dialogue social y a été assez fourni.

Édition : une hécatombe

Les maisons d’édition pourraient perdre de 20 à 40 % de leur chiffre d’affaires en 2020. Si la situation des grandes maisons d’édition avec une trésorerie assez solide n’est pas trop inquiétante, les petites maisons d’édition crient au secours, et la reprise va être très difficile.

Une maison d’édition sur cinq a demandé à bénéficier du fonds de solidarité nationale de l’Etat (l’aide de 1 500 euros réservée aux TPE). L’aide exceptionnelle du Centre national du livre (CNL) destinée aux maisons d’édition indépendantes fragiles a été assez peu sollicitée, les critères étant trop restrictifs.

Les demandes de chômage partiel se sont multipliées, jusqu’au 1er juin. Les commerciaux, qui n’avaient plus la possibilité de visiter leurs clients (les librairies), ont repris la route dès le déconfinement, avec des dérogations pour circuler dans leurs très grands secteurs, pour essayer de sauver l’année 2020.