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JRI (Journaliste Reporter d’Images) et monteur- TF1 – Boulogne Billancourt 92

En arrêt de travail lorsque l’état d’urgence sanitaire est annoncé, Vincent a énormément hésité avant de reprendre son activité la semaine du 30 mars (période où la France enregistrait plus de 400 décès en 24h). Papa d’une fillette de 18 mois, il ne voulait pas faire prendre de risques à sa famille.

Néanmoins, « après deux semaines d’arrêt-maladie confiné, j’avais envie d’être utile ! ». L’organisation de travail a été complètement revue, avec un rédacteur en binôme avec un JRI/monteur. « La première semaine, le rythme était intense, avec des journées de 12h voire 13h et 22 sujets réalisés en 5 semaines.».

Deux points positifs, l’autonomie dans ses missions « la rédaction commandait le sujet et le binôme fournissait ». Il compte à son actif 22 sujets réalisés en 5 semaines. Côté organisation personnelle, pour s’occuper de leur fille, son épouse a dû décaler ses horaires, télétravaillant tard le soir. « Pas une seule fois, je me suis dit que je prenais des risques. Dans l’action, nous n’avons pas le temps de réfléchir aux impacts du covid-19 sur notre santé. Les audiences des JT étaient très bonnes, c’est gratifiant et motivant », c’est entre autres ce qui lui a permis de tenir.

Cependant, épuisé, après un mois et demi de travail sans relâche, il demande à sortir du rythme des binômes pour un laps de temps et à revenir à une vie « un peu plus normale ». Fin mai, en « vacances » bien méritées, il ressent le contrecoup de cette période particulièrement difficile, mais a le sentiment d’avoir été présent là où l’Histoire s’écrivait.